06 avril 2005

Pellicule sensible


« Si vos photos ne sont pas assez bonnes, c’est que vous n’étiez pas assez près », disait Robert Capa.

James Nachtwey, lui, est toujours près. Très près. Pendant vingt ans le photographe américain a sillonné la planète afin d’en capturer les plaies. Dans son viseur, Nachtwey a vu le pire. Guerres, famines, tortures, misères.

Eternel solitaire, Nachtwey est propre, méticuleux, calme en toutes circonstances. Tempes grisonnantes, regard froid, son apparence est à des années-lumière d’un Patrick Chauvel passionné, sanguin, impulsif. L’Américain n’a pas le côté baroudeur-gilet-à-poche-rangers-pelloche-dans-la-chaussette que l’on connaît de beaucoup ses pairs et peu lui importent récompenses ou blessures de guerre. Nachtwey est un humaniste et croit au pouvoir de ses clichés. Celui de changer notre vision du monde et de « détruire notre indifférence ».

Je vous invite à découvrir ses portfolios.
A lire également, cet article de Sorj Chalandon dans Libération.

1 Commentaires:

A 6/4/05 18:33, Blogger Fab a dit...

Ah ça y est t'es de retour, gros...

 

Enregistrer un commentaire

<< Home