16 mai 2005

OVNIbulé



Article co-écrit avec JM

"Tout examiner, ne rien croire", résume J.-P. d’H. Tel est le principe de l’ufologie. Chez ce retraité lillois de 68 ans, pas de poster de X-Files au mur ni de soucoupes volantes dans le garage. Le véritable trésor du président du Groupement nordiste d’étude des objets volants non-identifiés (GNEOVNI), ce sont ses dossiers. Même s’ils ont un peu fondu : les archives de l’association ont été volées en 1995, quelques jours après le coup de fil d’un mystérieux militaire. Celui-ci se disait intéressé par l’association "à titre personnel et professionnel"

Un coup dur pour le GNEOVNI qui recueille des témoignages relatant de prétendues apparitions d’ovnis depuis 1965. Quatre ans plus tôt, J.-P. d’H avait lui-même été témoin d’un phénomène étrange. "J’étais sur un bateau de croisière en mer des Caraïbes, explique-t-il. J’ai vu se profiler sur la mer un tube de lumière d’un beau vert, très délimité, qui est remonté jusqu’à moi. Les officiers de bord ont vu la même chose, et cela a été consigné sur le livre de bord."

"Un bonhomme Michelin dans une fusée"

Cette expérience "bizarroïde mais pas très probante" ne figure pas dans son "best of régional" d’une trentaine de cas. J.-P. d’H. s’en remémore plusieurs. Un Lillois qui a vu des objets flottant au-dessus des toits. Un couple en voiture qui, en plein jour, a aperçu un "bonhomme Michelin" dans une fusée. Ou encore une "soucoupe" qui s’est envolée après avoir pris à son bord un "petit bonhomme sautillant" sous les yeux d’une vieille dame…

Mais attention, les cinquante membres du GNEOVNI ne sont pas des "farfelus" et son action se veut "strictement scientifique et méthodique". "On travaille avec un maximum de rigueur, dit-il en serrant le poing. On ne cherche pas les petits bonhommes verts ! On écoute des témoignages humains extrêmement fragiles, qu’il faut approfondir et analyser". C’est dans cet esprit qu’il collabore avec le Service d’Expertise des Phénomènes Rares Atmosphériques (Sepra), un organisme public basé à Toulouse.

J.-P. d’H est un retraité actif. Cet astronome amateur reçoit en moyenne cinq lettres par mois signalant des phénomènes. Il se rend alors sur le terrain, examine les lieux, rencontre les témoins. Son but : "leur fournir une explication rationnelle" ou classer l’objet comme non-identifié. Parfois, la déception est au rendez-vous : "Il y a des gens qui ont seulement vu la Lune !". Chasseur d’ovnis, c’est un métier à plein temps. J.-P. d’H consacre l’essentiel de son temps libre à ses enquêtes, ses dossiers à classer, des réunions publiques à organiser et à des lectures spécialisées. Il ne déteste pas regarder de temps à autre un film ou une série abordant son sujet favori, comme "Rencontres du troisième type". De telles rencontres avec des humanoïdes, il n’en a jamais fait. A son grand regret.

D'autres envahisseurs l'obsèdent. "Je ne veux pas être raciste, mais… vous voyez ce bâtiment ? C’est une mosquée", explique-t-il en pointant du doigt un immeuble voisin. "Ils nous menacent", dit-il en passant son pouce sur son cou, mimant un égorgement. Dans sa résidence sécurisée, J.-P. d’H ne se sent pas en sécurité. "Ils passent par la clôture de derrière, j'ai observé la végétation écrasée"… J.-P. d’H n'aime peut-être pas les hommes de couleur. Sauf ceux de couleur verte.

2 Commentaires:

A 16/5/05 20:52, Anonymous Anonyme a dit...

Bonjour Jerome,

J'ai lu votre article avec le plus grand interet. Je souhaiterais entrer en contact avec ce Monsieur, dont je partage la vision des choses. J'ai moi-même reçu la visite de vétérans du Vietnam qui m'ont volé mes archives !

Pourriez-vous me fournir les coordonnées de M. Hondt ?

D'avance merci
fox.mulder@fbi.gov

 
A 5/7/05 21:36, Anonymous Anonyme a dit...

Salut Jérôme,

J'ai vu un OVNI l'autre jour. C'était un moule géant de 4 mètres de diamètre. Il volait tranquillement au dessus d'un champ où poussent les vaches. Il atterit dans un coin où la merde était entassée. Une porte s'ouvrit sur le côté. De gros poux de 60 centimètres de haut en sortirent. Il descendirent jusqu'à la booze mère et la sucèrent goulument. Une fois repus et puants, les poux retournèrent dans leur moule volant en emportant avec eux une vache spécimen. Le moule s'envola et plus jamais ne revint au lac saint Jean, un soir de saint Jean.

Patrick

 

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